Ces quelques lignes sont écrites pour inviter nos compatriotes à se réveiller, à se rendre compte que le Congo-Kinshasa est notre unique pays, patrimoine commun hérité de nos ancêtres. Ce Congo est victime de tant de malheurs : le pillage de ses ressources du sol et du sous-sol, l’occupation par des puissants de ce monde qu’on retrouve dans les multinationales et qui écrasent les faibles pour ravir leurs biens. Mais, ces prédateurs ont leurs chiens de chasse en Afrique, tel est le cas particulier du petit Rwanda puissamment armés et équipés en vue de nuire à son grand voisin la République Démocratique du Congo. Que de morts derrière nous, que de larmes et de douleurs ! Qui consolera ce peuple, surtout celui de l’Est ?
Aujourd’hui, le président de la République Démocratique du Congo est Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui, quand il s’agit spécialement des relations extérieures avec d’autres pays, est le meilleur représentant de la nation. Ainsi, nous supposons que tout accord qu’une institution congolaise passe avec une autre étrangère, le président Tshisekedi doit en être non seulement au courant, mais il est censé donner son aval. Illustrons ces propos par l’accord entre deux polices, celle de la RDC et celle du Rwanda.
Que contient cet accord ? S’agit-il d’accueillir sur notre sol des policiers pour assurer le service d’ordre ou plutôt, ce qui serait acceptable, serait-il pour harmoniser au niveau des frontières terrestres une certaine collaboration, comme cela peut se faire entre la France et la Belgique ? Mais, ici, à défaut de connaitre vraiment tout le contenu de cet accord passé entre les deux polices nationales, force est de croire qu’il y a anguille sous roche, et que les policiers rwandais sont en fait des militaires rwandais bien formés qui viennent pour une guerre de conquête, au vu et à la barbe de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. En outre, quand on sait que la Rwand’air, compagnie aérienne du Rwanda a été autorisée à avoir pignon sur rue à l’aéroport de Goma en République Démocratique du Congo, comment ne pas conclure que le président n’est pas dans son rôle : au lieu de protéger et de défendre la souveraineté et l’intégrité territoriale du Congo, il s’amuse à prendre en otage le bien de tous, la nation congolaise. Il en fait son bien propre et peut en disposer à sa guise. Il agit ainsi, avec la complicité de ses hommes de main, en diplomatie, dans l’armée, et dans presque toutes les autres institutions dites « républicaines ». Tous ceux-là que nous appelons « sa racaille » !
Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo est l’homme des hautes trahisons. Il est l’homme qui joue à l’aventurier au sommet de l’Etat congolais. Il est vraiment inconscient du mal qu’il fait à notre pays et son peuple. Ses affinités avec Paul Kagame étonnent plus d’uns. Il est temps qu’il se dévoile pour nous donner sa vraie identité ! Des hommes bien avertis pensent que Félix est venu laver les crimes commis dans l’Est de la République par ce fameux Paul Kagame. Dix millions de morts congolais ou plus doivent interpeller toutes les consciences. Félix en fait de sa tête, car il fait ouvertement ce que Kabila a pu faire d’une façon peu osée au sujet de la balkanisation du Congo. Félix-Antoine semble y souscrire et l’on croirait qu’il est comme obligé d’offrir ce cadeau au Rwanda parce que Paul Kagame est un épouvantail pour lui. Est-ce qu’il se sent obligé de vendre son Congo aux étrangers parce qu’il doit payer l’amour qu’il a pour sa femme, une Rwandaise ?
Eu égard à toutes ses bévues, considérant que le Congo est en grand péril, le peuple congolais doit se réveiller en se prenant en charge. Appuyé par l’article 64 de la Constitution, le peuple doit constater d’abord que les carottes sont cuites. Tout est perdu pour Tshilombo. Il doit déguerpir, et être chassé du pouvoir, lui et sa racaille. Le parlement est devenu trop docile. Il n’exerce pas assez son pouvoir de contrôle et de suivi. Un Congo meurtri comme il est, le parlement devrait être vigilant. Le Rwanda de Paul Kagame a tué des Congolais hier, il en tue encore aujourd’hui. Si on laisse Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, et surtout si nous ne prenons pas en main notre destin, les gens qui meurent aujourd’hui engloutiront tout le peuple, et nous parlerons d’un suicide collectif. Refusons d’attendre la mort collective et dénonçons Félix-Antoine Tshisekedi ainsi que sa racaille, en les chassant du pouvoir. Point n’est besoin d’attendre les élections de 2023, car lui laisser encore une année serait une grave erreur dont les conséquences sont innombrables pour notre pays.
Dans son discours sur l’état de la nation, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo s’est bien permis de critiquer les juges. Mais connaît-il vraiment les difficultés qu’endurent les magistrats à travers tous les parquets de la république ? Non, car, s’il avait eu connaissance de la déclaration qu’avait faite l’actuel Procureur Général de Matete, celui-là même qui avait arrêté Vital Kamehre, à la suite de l’adresse de Tshilombo à la nation, sans doute aurait-il eu la honte de sa vie en allant mettre au pilori tout l’appareil judiciaire du pays. Lui qui veut lutter contre la corruption, il ignore ce qui se passe dans la magistrature où salaires et frais de fonctionnement sont gelés par le comité du Conseil d’Etat de la Magistrature qui détourne le budget de la justice, en exposant ces juges à la corruption ! Des parquets doivent faire la mendicité auprès de l’UNICEF, le PNUDD, etc. pour avoir des fournitures de bureau (rames de papier, bic, etc). C’est un pays de la honte. N’est-ce pas la faute de l’Etat ? Si déjà, les juges ne reçoivent quasi rien, comment envisager d’augmenter le budget alloué à la magistrature pour un meilleur rendement ? En tout cas, un paquet de réformes en perspective doit être envisagé, mais sans Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo dont l’incompétence est notoire. Ses critiques auraient été fondées s’il s’était appuyé sur une base objective. Il était dans l’abstraction, parce qu’il n’a pas les deux pieds terre ! C’est donc là un discours d’oiseau, sans conviction ni contenu idéologique. Ce fut de la pure démagogie ! Même un discours de campagne électorale bien pensé pouvait susciter un certain intérêt réel, si on aborde des sujets qui font la préoccupation de la population au quotidien. Bref, Tshisekedi Tshilombo est totalement déconnecté de la réalité congolaise au vu de la dégénérescence de notre destin. Voilà pourquoi ce président est non seulement une honte collective, mais aussi nous dégoûte tous. Alors, à quoi bon attendre 2023 ? Non, il n’a plus droit à briguer un deuxième mandat qui serait un mandat de trop. Que le peuple se montre courageux pour monter au créneau en vue d’enclencher la bataille pour se débarrasser immédiatement de ce président paresseux et indigne.
Peuple congolais, ne soyons pas distraits. Face à la faiblesse des institutions de la république, ce qui ne fut pas le cas à l’époque de Mobutu, le Burundi s’invite aussi au Congo pour prendre sa part, part du territoire congolais, s’entend ! Le président Tshilombo est faible, il n’est pas digne de représenter un si grand pays et accepte de courber l’échine devant tous ses voisins sur lequel son leadership ne devrait même pas faire défaut.
Par exemple, le Gouverneur Atou Matubuana a été arrêté aujourd’hui à Kinshasa. Et de quelle manière ? Musclée et dégradante ! Si Atou est accusé de vol, il peut être légitimement appréhendé par la justice comme l’ont été et le seront tant d’autres ! Que fait-on de Matata Ponyo qui n’est même pas arrêté jusqu’à ce jour ? Atou bénéficie encore d’une présomption d’innocence, mais il a été traîné dans la boue comme un animal, sans avoir encore été jugé. Sait-on qui est Atou Matubwana ? Gouverneur d’une province, gestionnaire d’une province à l’histoire glorieuse, représentant du chef de l’Etat, etc, comment se fait-il que cela puisse lui arriver ? Où est l’Etat de droit ? Et que fait-on du respect des droits humains ? Non, on a voulu humilier une province, un peuple, les Né-Kongo, au-delà en la personne de Atou Matubuana ; oui en sa personne ainsi traîtée, c’est tout le Congo qu’on a sali en le présentant comme un pays des sauvages et des primitifs ! Quoi qu’il en soit, pour ce qui est des Ne-Kongo, on ne doit pas les considérer comme des enfants incapables de se défendre, si de telles discriminations continuent à se perpétrer contre la province. Le président de la République doit se mouiller dans ce dossier afin qu’on sache pourquoi de tels complots s’organisent contre le Kongo central, qui maintenant vit dans une pauvreté indescriptible suite à la faillite générale des entreprises qui faisaient vivre la population. Où est l’ONATRA avec ses deux ports, Boma et Matadi ? Que veut-on de la province du Kongo central ? Qu’on n’oublie pas que Kinshasa fut la capitale de la province, car Kinshasa est le territoire qui prolonge le Kongo central, l’ancien royaume du Kongo. Si de telles discriminations arrivent encore, alors il serait mieux que la capitale de la R.D.Congo aille là où la constitution de Luluabourg l’avait placée, c’est-à-dire Kananga dans le Kasaï occidental.
Partout, au peuple donc de prendre ses responsabilités, dès aujourd’hui, n’attendons pas demain. Car, demain cela risque d’être trop tard.
Prof. BAMBA DI LELO
Docteur en Sciences politiques de l’UCL
Analyste des questions politiques du Congo
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