Encore un 30 juin plutôt… triste, 29/06/2023.
La juste veille du Jour « J« . Jour sacré malgré tout. Mais, de moins en moins jour de fête. De moins en moins de raisons de fêter.
Au fait, fêter quoi avec quoi? Au finish, pourquoi fêter ? Fêter notre incapacité collective à rendre le pays plus beau qu’avant ? Fêter nos chamailleries politiciennes qui nous éloignent chaque jour un peu plus du nécessaire compromis historique ?
Ces bisbilles entre acteurs politiques qui fait que de plus en plus de Congolais perçoivent la politique comme « Le théâtre de chez nous« . Ces postures surréalistes des uns et des autres qui tranchent avec la descente aux enfers du patrimoine commun qu’est la RDC.
A Kinshasa, les différentes écuries politiques se rentrent dedans alors que dans la partie orientale du pays, des pans du territoire national sont sous occupation étrangère. Et plus de six décennies après l’indépendance, on trouve « glorieux » d’être constamment en matière de défense de notre intégrité territoriale sous les fourches caudines d’autres pays dont certains sont plus jeunes que nous !
A quand le passage de l’Etat bébé à l’Etat adulte ? Quand allons-nous commencer à vieillir en grandissant ? Quand allons-nous commencer à écrire notre propre histoire pour matérialiser la prophétie de Lumumba ? Sevrés de fête depuis des lustres et assignés ainsi à la méditation, les Congolais feraient œuvre utile en trouvant des réponses à ces questions existentielles.
Sinon, nos fronts demeureront encore courbés. Difficile, dans ces conditions, voire illusoire de les lever et aller au front pour laver notre affront.
José NAWEJ